Peter, la plus longue n'est pas un gâge de qualité
Hier, je suis allé
voir Kingkong. Je trouve
qu'il n'y a pas eu beaucoup d'amélioration en 70 ans. Le succès du
premier opus en 1933 est tout à fait compréhensible, mais le public
de nos jours n'attend pas la même chose. Les effets spéciaux ne
font pas un film !
De plus c'est long, beaucoup trop long ! J'ai l'impression
que Peter Jackson est trop
habitué aux super productions avec beaucoup de figurants, de gros
paquets de dollars et des heures de compilation d'image synthètisées
par ordinateur.
Ce qui pouvait passer avec
le Seigneur des anneaux
était valable étant donné la popularité de Tolkien et
l'effet « nouveauté ». Mais
avec King Kong, ça ne passe
plus. Le film duren environ 3 heures qui me semblent tout à fait
compressibles. La preuve, c'est que lorsqu'on y repense en sortant
du film ; on se demande, vu la linéarité de l'histoire, comment il a
fait pour remplir ses 3 heures. C'est simple, certaines scènes n'en
terminent pas ! Je ne les citerai pas, par ce qu'on les connait
toutes par coeur, le film se veut très fidel à l'original. Trop
peut-être ?
Cela reste néanmoins un film divertissant. Profitez que l'hiver
dure encore deux mois pour passer vos longues après-midi où la
lumière a plié bagage avant l'heure.
La chute
Comme le reste du film, le gorille met trois plombe se faire
toucher par l'USAF. Ensuite sa
chutte et loooongue. En plus on se tape du ralenti !
Les lumières s'allument et une fois sorti de la salle les amis qui
m'avaient accompagnés apprenons qu'une fille est tombée dans
la rivière (la même où j'avais vu un phoque faire surface, quelques
mois au paravant).
Mon regard est attiré par les lumières de deux camions de pompiers
qui se stationne à 5 mêtre du cinéma.
Comme pas mal de monde, nous nous approchons du pont qui se trouve
à un vingtaine de mêtres de la préposée chute.
Tout se passe très vite : Je jette un coup d'oeil vers le bas de la
rivière. Le niveau est bas, la digue fait dans les trois mêtres.
Juste à ce moment là les pompier passe un coup de projecteur. Je
perçois un pantin désarticulé. Compte tenu des vêtements et de sa
taille, ça correspond bien à une jeune fille (entre 6 et 16 ; C'est
pas très précis, mais je vous rappelle que je suis à 20m et il fait
nuit).
Je ne vois plus d'interêt à rester figé là ; je décide partir
promptement. Je me retourne et lis les visages des autres passants
qui se transforment rapidement de la curiosité à la légère
indignation avec une pincée de tristesse.
Dans ces moments, on à vraiment envie de se dire : « Ça y est ?
t'es content ? T'as vu ce que tu voulais voir ? Et alors, ça
t'apporté quoi ? Ça t'avance à quoi maintenant ? » Et là, tu te
sens idiot. Ne serait-ce parce que tu ne peux bi rien faire, ni
rien dire.
C'est là où l'on voit les différentes personnes. Celle qui vont
faire des blagues pour dédramatiser et réchauffer l'ambiance, ou
ceux qui préfèrent ne rien dire et prendre sur eux même. J'ai pris
parti de la première catégorie, vu que mes jeunes amis n'avaient pas
l'air dans leur assiette.
On ne se rappelle jamais assez à quel point la vie à rien. Dans ce
genre de moment, King Kong a l'air encore plus de pacotille que ce
qu'il ne pouvait déjà l'être. Pour cette jeune fille, je ne sais
rien de plus et je doute qu'elle ait survécue à sa chute.
Le fin mot de l'histoire, c'est que le plus bête de tous, c'est
moi. J'ai quand même dit a mes potes avant de m'approcher de la
rivière : « Encore un qui n'a pas supporté les longueurs de King
Kong ». Des fois, on comprend à quel point pourquoi le silence
est d'or. Ça m'apprendra à faire le singe.
Je n'ai pas été beaucoup plus marqué ça de cette histoire, mais je
suis tout de même allé au pub un peu plus tard dans la soirée pour
écrire mon journal, ne pas rester dans mon tout petit quelques
mêtres carrés ; certainement un besoin de penser à autre chose.
.
C'est marrant, j'ai encore rencontrée plein de monde. Avec entre
autres, de charmantes petites américaines en visite sur notre vieux
continent.
Il y en avait une mignonne comme tout qui me faisait pas mal de
sourires timides dès que je croisais son regard qui me pris en photo
presque par surprise.
J'aime à penser le fait que je ne saurai jamais si c'est parce que
je lui ai plu ou si c'est parce que je suis le français vagabon dans
le pub traditionnel, une sorte de curiosité locale en quelque sorte.
Ahh nos cher amis les américains, une chose est sûr, on a beaux étre
tous occidentaux ; nous ne sommes définitevement pas sur la même
longueure d'onde. ;-)
Ma soirée s'est terminée tout calmement avec un bon bouquin et au
lit. Heureusement pour moi, j'ai fini 1984 de George Orwell la veille
:-)